Mamba, le tigre bientôt royal

(Ce conte existe également en version lue… Cliquez ici pour en prendre plein les oreilles).

Moi, c’est Mamba. Je suis voltigeur à la deuxième section d’auxiliaires du Colonel M’Bembé.

Ma sœur Tiara travaille auprès des unités combattantes. Elle suit nos camarades dans une roulotte près des lignes de front, pour les soigner. Elle a deux ans de moins que moi, mais elle est courageuse avec tout ce sang, ces blessures et les morts qu’on enterre à la va-vite.

« Voltigeur, c’est un sacré job » m’a dit le Colonel M’Bembé en me proposant de le rejoindre.

Je n’avais pas trop le choix : sa machette était déjà en position pour me tailler des manches courtes.

A peine arrivés dans le village, ses soldats et lui se sont dépêchés de tuer tous les hommes invalides ou trop vieux. Mon grand-oncle, chez qui je vis depuis des lustres, n’a pas eu le temps de se cacher, avec sa jambe en moins. Ma mère était introuvable depuis des semaines et on n’avait pas trop d’espoir de la revoir vivante, en fait. Elle a eu le tort d’aller chercher de l’eau juste au moment où une colonne des forces armées régulières est passée. Elle a été raflée avec sa copine Rokia, dont on n’a pas de nouvelles non plus.

Évidemment, j’ai dit oui, mais seulement si ma sœur est voltigeur aussi. Avec la mort de notre grand-oncle, elle n’a plus que moi et, si je pars me battre, elle n’aura pas d’homme pour veiller sur elle. Le colonel a ri de bon cœur et a refusé. Mais il l’a fait sortir de la file où elle était enchaînée aux autres en promettant de lui trouver un bon job aussi.

Pour sceller notre accord, j’ai eu droit à une grande rasade d’un alcool qui m’a arraché la gorge. Une sorte de mixture à réveiller les morts, distillée à partir de fruits glanés durant les errances de la troupe. Tiara aussi a eu droit à une lampée de ce tafia à même la jarre. Elle m’a remercié de l’avoir sauvée et m’a promis de bien s’acquitter du travail que le colonel lui trouvera.

Mon village a été incendié quand nous sommes partis. De toutes les façons, il n’y avait plus que des morts dedans.

J’ai appris à fumer des cigarettes au goût fort. Elles rendent invincible et empêchent la fatigue.

Nous sommes le Front Patriotique de Libération. Nous allons reprendre le pouvoir et le rendre au peuple, au lieu de le laisser à un sombre général qui, depuis des années, pille les caisses du pays et vole sans cesse l’aide humanitaire que mon village aurait dû recevoir.

Pour y arriver, il nous faut acheter des véhicules et des armes. Alors nous devons nous emparer des mines de diamants, des convois de vivres et des transferts des biens volés par les pourris au pouvoir.

J’ai appris ça dans mon unité de voltigeurs. Je ne savais pas ce que ça veut dire, voltigeur. Au début, j’ai cru qu’on allait entrer dans des avions. Je ne suis jamais entré dans un avion mais j’en vois parfois qui passent au dessus de moi, très haut dans le ciel.

Mais en fait, voltigeur, ce n’est pas ça : on est plutôt des marcheurs en avant des soldats, pour repérer les mines qui ont été semées pour nous tuer.

On marche dans des champs et on doit faire très attention là où on pose les pieds. Il faut être méticuleux pour vérifier l’absence de ressorts, de fils, d’éclats d’acier.

Quand on pose le pied quelque part, on laisse tomber un peu de peinture pour marquer l’emplacement où les soldats devront poser les leurs… Exactement sur les miens… Ils ne doivent pas dévier du chemin que j’ouvre.

C’est un sacré job !

Il avait bien raison, le colonel M’Bembé !

C’est par contre un job dangereux. Mais les voltigeurs sont choisis parmi les gabarits les plus fluets. En plus, nous ne portons ni uniforme lourd, ni arme, ni grenade, pour être les plus légers possibles. Comme ça, même si on pose le pied sur une mine, elle n’explose pas toujours.

Ça m’est arrivé deux ou trois fois, et j’ai vraiment eu chaud. Je n’ai pas envie de me retrouver comme mon copain Bassala, dont on n’a retrouvé que les bras sur des branches basses, et rien d’autre de lui.

Pour nous récompenser, le colonel M’Bembé nous donne largement des rations de tafia. Plus qu’aux unités combattantes, en fait. Normalement, on n’aurait pas droit à autant, mais comme on est ses protégés, il nous amène des bouteilles en plus. C’est gentil, alors on fait double de notre travail pour le remercier de cette attention.

La colonne du Front Patriotique de Libération fait une centaine de combattants. Nous, les auxiliaires, on ne compte pas dans cet effectif, mais on est une vingtaine, répartis en deux sections. Le chiffre change souvent parce qu’on a pas mal de pertes, mais on recrute aussi beaucoup, dans les villages qu’on traverse.

On est en avance toujours de deux ou trois jours sur l’unité combattante, alors je ne vois pas souvent Tiara, mais il parait qu’elle va bien. Elle est courageuse avec les blessés et les soigne bien.

Un jour, on a le droit à des bouteilles spéciales. L’alcool est plus sombre que d’habitude. Le colonel M’Bembé vient nous voir tout spécialement pour nous confier une tâche importante à faire, alors que nous ne sommes que des voltigeurs : un vrai job d’unité combattante. Pour l’instant, une partie des soldats est en train de se battre avec l’armée régulière, alors le colonel nous demande de faire une opération nous-mêmes.

On est drôlement fiers, avec les autres !

Il nous distribue des machettes et nous amène silencieusement à un poste dont il va falloir prendre le contrôle. C’est une station de pompage pour une mine qui n’est pas loin. Il y a seulement deux bâtiments et on doit juste mettre le feu dedans. L’incendie déclenchera des alarmes dans la mine et la rendra plus facile à attaquer.

Il faudra qu’on fasse ça cette nuit. On doit aller bloquer les issues et empêcher les gens de sortir avec les machettes. Le colonel M’Bembé me fait venir et me tend un sac : ce sera à moi l’honneur de lancer les grenades incendiaires par les fenêtres. Il se souvient de moi, le colonel ! Je suis si fier d’avoir été remarqué.

Mais il me dit que c’est normal : tous les combattants ne jurent que par moi et mes chemins. Ils demandent tous, avant de traverser un champ de mines « Quelle est la trace faite par Mamba ? ». Je ne savais pas ça. Quel honneur !

On boit tous de grandes rasades pour se donner du courage. Le goût est plus fort et âcre que d’habitude. Le colonel me dit qu’il a ajouté lui-même un produit pour que je me sente comme un tigre.

C’est vrai qu’on se sent tous comme des tigres, dans ma section de voltigeurs.

La prise du poste est dure. On s’approche et ce n’est que trop tard qu’on voit les caméras de surveillance. Alors les quatre gardes sortent, avec des fusils mitrailleurs et des torches électriques aveuglantes.

Heureusement qu’on connaît bien le terrain et qu’on sait progresser dans la nuit.

Et puis on est vingt tigres contre eux !

En se faufilant entre les gardiens, on réussit à leur couper le derrière des jambes et à les achever à la machette. Finalement, c’est nous qui gagnons.

Je crâne devant les autres en jetant mes grenades.

Ça flambe bien et l’incendie déclenche effectivement des alarmes.

Quand on rentre, le colonel M’Bembé est vachement content de nous. Il dit qu’il citera en exemple notre section à toute la division. Peut-être même qu’on aura le droit d’aller au quartier général, voir notre Guide Suprême, quand il sera devenu le Président bien-aimé de notre pays.

On a bu encore. Et puis on a fumé aussi… On est vraiment des tigres !

Trois jours après, on reçoit des nouvelles de l’assaut : la mine a été conquise ce soir-là, grâce à nous et aux alarmes qui ont fait diversion. On repart pour aller attaquer un autre dépôt de diamants. Le trésor du Guide Suprême s’alourdit grâce à nos actions. Le Front Patriotique de Libération va bientôt pouvoir acheter du riz pour tout le pays.

On recommence plusieurs fois, des attaques comme ça.

On ne le fait pas trop souvent quand même, parce qu’à chaque fois, on laisse beaucoup de camarades sur le terrain. La première fois, on est partis tous à la station de pompage, mais on est revenus que six. Mais six tigres rugissants…

Quand on a des blessés parmi les voltigeurs, le colonel les embarque dans sa jeep vers l’arrière, pour qu’ils se fassent dorloter par Tiara et les autres soignantes. Mais après, comme ils ne peuvent pas revenir voltigeurs, je ne les revois jamais. C’est dommage, j’ai eu de bons copains dont je n’ai plus eu de nouvelles.

Heureusement, on arrive à recruter. Le colonel M’Bembé nous amène souvent des nouveaux, à qui on doit apprendre le métier de voltigeur.

Parfois, des bizuths désertent notre cause.

Comme si un tigre pouvait se défiler de notre combat !!

Ceux-là, je les hais…

Un jour, alors que nous sommes dans un court repos, des étrangers viennent nous voir.

Ils ont des appareils photos et nous posent des tas de questions. Ils sont gentils et parlent tranquillement. Ils nous donnent des cigarettes et même de la nourriture qu’ils ont dans un sac.

Je raconte mon histoire chez les voltigeurs à un des étrangers. L’autre me fait prendre des pauses pour des photos. Les deux prennent des notes et parlent dans un drôle de téléphone. Ils me disent que les photos de moi et ce qu’ils ont écrit vont être vus par des millions de personnes, dans leur pays.

Je vais être célèbre !

Mamba-le-voltigeur-tigre ! Ça sonne bien…

Ils me disent ensuite qu’ils aimeraient bien voir ma sœur et savoir comment elle soigne les blessés, dans sa roulotte.

Je ne peux pas répondre à ces questions-là, parce que je n’ai plus beaucoup de nouvelles de Tiara depuis un mois. La dernière fois que j’ai demandé au colonel M’Bembé, il m’a dit qu’elle était partie en stage dans une ville, pour apprendre mieux encore à soigner les blessés. Je suis fier d’elle. C’est dommage que je n’aie pas pu beaucoup veiller sur elle. Quand j’ai dit ça au colonel, il m’a assuré que si. Entre l’amitié qu’il a pour moi et le fait que tous les hommes m’aiment parce que je fais de beaux chemins sûrs, tout le monde prend bien soin de Tiara. Elle va bien et me donnera de ses nouvelles, dans quelques semaines, quand elle sera devenue infirmière. Ma sœur Tiara, déjà infirmière ? Je suis fier d’elle ! Je suis content de la protéger par mon engagement pour le Front Patriotique de Libération.

Les étrangers notent tout ça. Ils me disent qu’ils iront à la ville voir son école pour devenir infirmière. Ils lui donneront des nouvelles de moi et je les remercie beaucoup de ça.

Les étrangers partent précipitamment au moment où la jeep de liaison se fait entendre. Je leur crie de revenir parce que le colonel pourra leur dire où est l’école de Tiara dans la ville.

Mais j’avais tort de croire que ça ferait plaisir au colonel M’Bembé de les voir, parce que dès qu’il apprend leur venue, une rage folle le prend. Il remonte immédiatement dans sa jeep avec quatre autres soldats et prends les étrangers en chasse.

Évidemment, ils sont rattrapés assez vite.

L’un d’eux attrape une mauvaise balle et meurt sur le chemin.

L’autre, celui qui m’a posé les questions, a l’air terrifié par le colonel.

Ils vont dans une hutte pour un interrogatoire qui dure plusieurs heures. Quand le colonel ressort, on apprend que les étrangers faisaient de l’espionnage et voulaient en fait tuer notre Guide Suprême. Ils m’ont trompé pour prendre en réalité des photos de notre armement et de nos positions.

Le colonel M’Bembé vient me voir. Il est très en colère contre moi, parce que j’ai attenté à la sûreté de notre Front Patriotique de Libération en livrant des informations confidentielles.

L’espion est attaché à genoux dans la clairière où nous sommes stationnés.

Il est mal en point.

Le colonel vient me voir en me disant que je vais peut-être être condamné à mort pour cette énorme erreur de jugement. Comment je peux espérer devenir un jour combattant si je commets de tels manquements ?

Après un énorme coup de gueule, le colonel me sermonne maintenant plus doucement. Il sent bien que je suis désolé. Je ne pensais pas à mal et j’ai cru les mensonges des étrangers. Je pensais vraiment que ma photo allait servir notre révolution et la marche victorieuse du Guide Suprême vers le Palais Présidentiel.

Je promets au colonel…. J’ai cru ce qu’ils m’ont dit, jamais plus je ne le ferai… Je lui jure de tuer les prochains étrangers avant qu’ils ne me racontent leurs salades… Je les démasquerai avant même qu’ils ne parlent.

Le colonel M’Bembé finit par me demander si je veux devenir un jour soldat ou rester voltigeur toute ma vie.

J’aimerais bien devenir soldat, c’est mieux pour aider le Front Patriotique de Libération.

Le colonel M’Bembé me dit ce n’est pas possible maintenant, mais comme il voit bien que je me repens de ma bêtise, il m’annonce ma promotion comme chef de section des voltigeurs.

Je suis heureux de ça. Je l’embrasserais presque !

Il me tend sa gourde pour qu’on boive un verre de l’amitié.

Je sens la chaleur du liquide qui me transforme en tigre… C’est du fort, celui-là !

Le colonel M’Bembé me tend une machette et me rappelle de ne pas oublier de punir l’étranger.

Je suis un bon tigre et je m’exécute sur le champ.

Quand je lui rapporte la tête de l’étranger, le colonel a le nez plein de poudre blanche et les yeux brillants. Il prend le trophée par les cheveux et le jette dans sa corbeille à papier en riant de bon cœur.

On rigole bien, tous les deux… et on boit encore une grande rasade de son alcool qui me transforme en tigre royal.

Mais évidement, je n’ai qu’une question qui me taraude :

– Colonel, lui demandé-je quand finalement j’ose. Quand est-ce que je pourrai devenir soldat pour de vrai, et plus voltigeur?

– Quand tu pourras porter ton barda et un fusil-mitrailleur ou un bazooka. Alors, tu deviendras un tigre encore plus terrifiant que tu n’es maintenant.

– Mais je suis déjà fort. Pourquoi pas maintenant, alors?

– Non, Mamba-le-tigre. Tu dois attendre tes douze ans.

Sa réponse me fait plaisir : au retour de la saison des pluies, je les aurai..

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J’aurais aimé écrire que toute ressemblance avec des situations réelles était invraisemblable… Malheureusement, tout est vrai.

5 commentaires sur “Mamba, le tigre bientôt royal

  1. [Jean-Philippe L. : ce commentaire n’est pas lié au conte, mais à une question que j’ai posée ici, sur un article qui pose une intéressante question de Droit sur le fond d’une affaire de délation à l’ex Crédit Lyonnais qui soulève les passions. Par égard pour la personne qui me l’a posté, je le garde, bien que ce ne soit pas vraiment sa place. Merci]

    Bonjour, je vous écris par rapport au commentaire que vous avez laissé sur le blog de Georges Moreas. Les motifs moins avouables sont certainement la peur de l’étranger (voir pire) ou l’application stricto sensu de la loi. La rigidité et l’extrémisme quand à l’application de la loi ne servent pas nécessairement l’état de droit quand on sait que l’immigration illégale peut être politique et que la vie des personnes est parfois menacés. Il n’y a qu’a voir déjà les conditions dans lesquelles sont détenus les personnes qui bénéficient d’un aller simple pour retourner au pays. Elle peut aussi être économique et dans ce cas, je partage votre point de vue, elle est aberrante.

    Le seul problème est effectivement que, quand on appelle la police pour dénoncer un immigré illégale, on ne sait pas pourquoi il est en France. Même si il y est pour des raisons économiques, les Français et notre état n’ont pas vraiment de leçon à donner sur le développement économique dans les pays du Sud. Un étranger qui se fait renvoyer n’ait pas aider pour développer son activité dans son pays d’origine et l’aide publique eu développement est toujours bien en dessous de 1% du PIB (soit l’équivalent des profits de TOTAL pour 2008). C’est fou mais les acteurs de l’économie française font pourtant bien leurs beurres sur le dos des pays du Sud. Alors, pourquoi s’étonner que, quand on étouffe le marché local la bas, des étrangers veuillent venir ici? Ca parait plutôt légitime comme réaction. Notre attitude: les refuser (et les dénoncer quand ils arrivent à rentrer) et les laisser mourir a petit feu. Ce que je préfèrerais, c’est contrôler l’activité économique de nos firmes qui exploitent les richesses du Sud et contribuer à augmenter l’aide au développement. Ca se fait pas alors faut pas déconner, on peut pas leur dire de ne pas venir chez nous.

    Quand à l’application de la loi, il n’appartient pas à chaque citoyen d’y contribuer. La loi est parfois injuste et l’alimentation de l’injustice ne sert pas la démocratie. Je me souvient d’un cours de Théorie du droit où notre illustre professeur nous avait fait remarquer que si la résistance face à la loi n’avait pas exister, les temps n’aurait jamais évoluer. Il suffit juste de prendre l’exemple de la seconde guerre mondiale pour comprendre que sans résistants, nous ne serions pas libre aujourd’hui. A la même époque, si tous les allemands avait appliquer la loi nazi, issu d’un systeme juridique presque parfait grace à Schmitt, nous aurions vécu un désastre encore plus grand que nous avons connu. Alors, non l’application de la loi par tous ne sert pas la démocratie. L’application de la justice la sert bien plus. Un petit peu difficile donc pour un citoyen de faire preuve d’objectivité pour dénoncer une personne en situation irrégulière alors qu’il ne connaît les motifs de sa présence en France. J’espère que l’immigration irrégulière vers les pays du Nord stoppera et que quand la politique migratoire des pays du Nord voudra faire venir des citoyens du Sud, ils nous riront à la barbe parce qu’ils sauront vivre seul bien plus justement que nous. Beaux rêves qui deviendront réalités si l’on en croit les prévisions démographiques pour 2030-40.

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  2. « Je n’avais pas trop le choix : sa machette était déjà en position pour me tailler des manches courtes. »
    Vous avez vendu la mèche trop tôt : le gamin est trop malin pour être naïf.

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  3. Je ne suis pas du tout d’accord avec le commentaire précédent (nomade). La phrase citée ne fait présumer en rien de l’âge du ‘voltigeur’… La chute nous tombe dessus, comme la lame d’une machette qui décapite.

    Cette histoire est rondement menée, je trouve. Elle reflète tout à fait la réalité de certains pays : Afrique et Birmanie pour ceux qui occupent les premières places sur cet odieux podium des enfants enrôlés de force dans la guerilla, qui n’ont d’autre alternative que de tuer ou d’être tués.

    Très surprise de lire ici un conte qui n’en est pas un, et qui est totalement différent de ce que j’ai l’habitude de lire sur ce blog. Malgré l’horreur qu’elle dévoile, je suis heureuse que cette histoire ait sa place ici, pour nous rappeler que tous les enfants du monde ne sont pas comme en Europe, des enfants-rois, et dénoncer ces hommes abjects qui n’ont aucun respect pour la vie de quiconque.

    Bravo !

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  4. Un très bon conte, effrayant mais bien dans le juste rôle d’un conte. La petite remarque à la fin sur un « colonel au nez plein de poudre blanche et les yeux brillants » donne le vertige, comme dans une pièce aux miroirs de fête foraine. Un « colonel » manipulateur d’enfants et lui-même manipulé par… qui ?

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